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Les chemins de Fer à l'époque de la vapeur :

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Locomotives à vapeur et champ de vision

L'un des grands problèmes techniques posés par la locomotive à vapeur est celui du champ de vision offert au conducteur. En effet, la locomotive à vapeur a son poste de conduite situé à l'arrière, plaçant l'équipe de conduite entre le foyer et le tender, pour permettre le travail du chauffeur. Mais pour ce qui est de la vision vers l'avant, sur les voies, c'est un tout autre problème !

L'héritage de la "Fusée"

En 1829, George Stephenson définit, avec sa "Fusée", les dispositions définitives de la locomotive à vapeur moderne et efficace : cheminée à l'avant, roues motrices à l'avant, corps cylindrique central, foyer à l'arrière, le tout suivi d'un tender portant les réserves de charbon et d'eau. La "Fusée" est disposée à l'arrière de manière à permettre la surveillance, par l'équipe de conduite, de l'ensemble des organes de la locomotive, et aussi de charger le foyer et de conduire le feu. C'est une locomotive courte, petite et basse : debout à l'arrière, le mécanicien peut très bien voir la voie, d'autant plus que tout abri, toute protection contre les intempéries, toute tôle coupant le vent sont encore absents. La plate-forme est ouverte à tous les vents et offre une vision à 360° exemplaire. Mais les locomotives vont s'allonger, prendre de la hauteur, et l'augmentation du corps cylindrique va venir occuper tout le champ de vision du mécanicien, obligeant ce dernier à se pencher hors de la cabine de conduite dont les "lunettes" vitrées étroites et haut perchées ne donnent plus de champ de vision satisfaisant.

Champ de vision sur une 231 K dans les années 70 dans les environs de Boulogne aec croisement de la 231 E 22 (Collection Lamming)

Une fausse solution : la cabine avancée des Camelback

Vers la fin du XIXe siècle, les ingénieurs de certaines compagnies américaines repensent complètement la disposition de la cabine de conduite. Ils déplacent la cabine vers l'avant de la locomotive, la plaçant à cheval sur le corps cylindrique. Si le conducteur, certes, gagne en champ de vision, la conduite de la locomotive est plutôt perdante par le fait de l'éclatement de l'équipe en deux postes séparés, le conducteur à l'avant, le chauffeur à l'arière. En effet, les deux hommes se trouvent isolés l'un de l'autre. Si ce fait est déjà préjudiciable pour le confort psychologique, il l'est surtout pour l'éloignement physique et l'impossibilité d'une entraide entre les deux membres de l'équipe de conduite. Il est très fréquent, pour ne pas dire nécessaire, de partager les tâches sur une locomotive à vapeur : très souvent le conducteur donne un coup de main au chauffeur lorsque le feu est en train de tomber, tandis que le chauffeur peut, en d'autres circonstances, aider à la conduite en surveillant les signaux et la voie de son côté de la cabine. Il semble que les ingénieurs ayant conçu les Camelback ignoraient tout des conditions de travail à bord d'une locomotive...et leur solution, d'ailleurs, fut rapidement oubliée.

Les Cab Forward

Une série américaine, les Cab Forward, eut une cabine de conduite à l'avant, l'équipe étant réunie dans la cabine. Ces locomotives furent conçues pour la traction des trains lourds à travers les Rocheuses dans de longs tunnels où la position de la cabine de conduite, à l'arrière et derrière la cheminée, entraînait des difficultés respiratoires graves pour l'équipe de conduite. Cette disposition était rendue possible par la chauffe au mazout qui permettait l'acheminement, par simple pompage, du liquide depuis le tender resté à l'arrière de la locomotive. En fait la locomotive était une locomotive classique, mais inversée, la cabine se retrouvant devant et le tender restant à sa place.

Une autre vue toujours d'une 231 K (Collection Lamming)

Ecrans pare-fumée et visibilité

La locomotive à vapeur adopte, à partir des années 1940, des écrans pare-fumée censés éviter les rabattements de fumée sur la cabine et chasser celle-ci à la verticale par effet de déflexion des courants d'air pendant la marche. Cette solution reste un pis-aller : la traction électrique et diesel résoudront définitivement le problème en permettant la disposition de la cabine de consuite à l'avant.

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