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Les chemins de Fer à l'époque de la vapeur :

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La chaudière des locomotives à vapeur

La chaudière de la locomotive à vapeur produit l'énergie utilisée par le moteur de la locomotive. La locomotive à vapeur diffère donc complètement de la locomotive électrique qui, elle, reçoit son énergie et ne la produit pas. Des qualités de production de la chaudière dépendent directement les qualités de puissance, d'accélération, de vitesse de la locomotive à vapeur. Si la chaudière est défaillante, la meilleure des locomotives ne vaut plus rien et il y a risque de "planter un chou", disait-on à l'époque, c'est-à-dire de s'arrêter en pleine voie et d'attendre que la pression remonte!

L'enjeu des débuts : une production suffisante de vapeur

Les premières machines à vapeur industrielles du 18ème siècle travaillent à demeure dans des usines et peuvent bénéficier de conditions d'espace permettant l'installation de chaudières largement dimensionnées compensant leur faible productivité en vapeur. Mais dès qu'il est question de loger une chaudière sur une locomotive, c'est-à-dire dans un espace très restreint, le problème du manque de puissance se pose. La solution utilisée jusque-là de la simple chaudière-bouilloire ne peut être appliquée à la locomotive si on veut des performances.

Deux très rares vues prises par un mécanicien de locomotive, debout sur sa 231 E 22 Nord, au dépôt de Calais à la fin des années 50. La première vue montre le dôme de prise de vapeur, les surchauffeurs, et la cheminée. La seconde montre le foyer parallélépipédique surmonté des soupapes de sûreté, puis le toit de l'abri de conduite. (Collection Lamming)

Augmenter la surface de chauffe

Comment produire une grande quantité de vapeur avec une chaudière "embarquée", donc limitée quant à ses dimensions ? Tel est le problème posé aux pionniers de la traction vapeur. Ainsi, les performances remarquables de la locomotive anglaise "la Fusée", lors du concours de Rainhill en 1829, sont dues, pour une très large part, à la grande quantité de vapeur fournie par la chaudière dont George Stephenson a équipé sa locomotive. Il s'agit d'une chaudière à tubes, brevetée par ailleurs par le français Marc Seguin, les deux inventeurs ayant travaillé en même temps sur le même projet. La présence de nombreux tubes dans la chaudière, parcourus par les gaz chauds du foyer, multiplie la surface de contact (c'est-à-dire la surface de chauffe) entre les gaz et l'eau et produit, de ce fait, une grande quantité de vapeur en peu de temps. La locomotive, au sens moderne du mot, n'a existé que le jour où cette chaudière idéale fut trouvée, les essais antérieurs n'ayant donné naissance, à vrai dire, qu'à des engins grossiers, informes et sans puissance.

(Photo Boyer-Vopmmet)

Le travail d'une chaudière

Au début du siècle, par exemple, une locomotive à vapeur pour trains rapides pouvant donner 800 à 1000 CV consomme 13 kg de charbon par kilomètre parcouru ; en une heure de trajet, elle transforme 8 t d'eau en vapeur. Or, pour alimenter en vapeur le moteur d'une telle locomotive, on ne dispose guère, sur le châssis, que d'une longueur maximale de 6 à 7 m, d'un diamètre maximal de 1,3 m, et pourtant la surface de chauffe est de 120 à 150 m²! Pour cela, la grille du foyer offre une surface de l'ordre de 2 m². Si le train roule à pleine vitesse, la production de vapeur, avec notre locomotive de 800 à 1000 CV, atteindra 60 kg par mètre carré de surface de chauffe et par heure, et la quantité de charbon brulé sera de 555 kg par mètre carré de surface de grille et par heure aussi. La locomotive brûle environ 7 fois plus de charbon par unité de surface de grille et vaporise environ 12 fois plus d'eau que les chaudière de machines industrielles. Avec l'application de techniques encore plus poussées comme la surchauffe ou la resurchauffe lors de l'Entre-deux-guerres, ou avec le travail sur les circuits et passages de vapeur, les performances de la chaudière iront encore en s'améliorant. Des puissances de plus de 5000 CV seront atteintes par les meilleures locomotives européennes ou américaines.

Les différentes parties d'une chaudière

L'ensemble des locomotives du monde ont des chaudièrescomportant un foyer de forme parallélépipédique d'où les gaz chauds de la combustion s'échappent en parcourant un faisceau tubulaire entourés de l'eau du corps cylindrique. Puis ces gaz s'échappent dans l'atmosphère par la boite à fumée et la cheminée, disposée à l'avant du corps cylindrique. La dépression existant dans la boite à fumée est utilisée pour activer le tirage du foyer. Les gaz chauds abandonnent donc à l'eau, par rayonnement et conductibilité, la majeure partie de leur chaleur, ce qui transforme l'eau en vapeur d'eau. Celle-ci, au fur et à mesure de sa production, s'accumule dans la partie supérieure du corps cylindrique -la "chambre de vapeur"- et la vapeur est prise par le "dôme de vapeur" surmontant le corps cylindrique.

Ce document officiel de la SNCF servait jadis à la formation des apprentis. Ce schéma explicatif d'une chaudière, excellent point de vue technique, ne comporte donc aucune erreur. Notez que le tuyau de prise de vapeur, sur ce schéma, est interrompu pour des raisons de clarté et de limitation. Dans la réalité, il se prolonge en direction des cylindres. Le "régulateur" est commandé directement par le mécanicien-conducteur de la locomotive. (Hulton Deutsch Collection)

La "conduite du feu"

Le travail du chauffeur, sur la locomotive, consiste à produire du feu et, surtout, à "conduire le feu" de manière à ce qu'une quantité de vapeur suffisante soit disponible au moment des accélérations, des rampes, des parcours à grande vitesse : il a un travail très difficile de chargement du feu avec sa pelle, de répartition du charbon sur le feu, de surveillance du feu pour éviter la formation de mâchefer ou l'accumulation de cendres, et de surveillance du niveau de l'eau: un manque d'eau risque de faire fondre les fusibles de sécurité du foyer, ce qui entraîne l'inondation du foyer et son extinction pour éviter le risque d'explosion.

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