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Les chemins de Fer à l'époque de la vapeur :

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La chaudière aquatubulaire

En 1910, les ateliers du PLM à Paris montent, sur une locomotive type 031 de la série 3001 à 3140, une chaudière d'un genre nouveau : elle est aquatubulaire. Dire que cela donne de la grâce à un engin qui en manquait déjà serait beaucoup dire. Cette encombrante addition de tôle ne semble pas abriter un système très performant : discrètement, le PLM démonte le tout quelques années après.

Le principe de base de la chaudière

La locomotive à vapeur produit elle-même sa vapeur avec, d'une part, un feu entretenu dans un foyer et, d'autre part, de l'eau, contenue dans une chaudière. Les gaz chauds provenant du foyer traversent la chaudière en passant dans une multitude de tubes qui, ainsi, ont pour fonction d'augmenter la surface de contact entre ces gaz et l'eau qui entoure les tubes. L'eau est rapidement chauffée et les gaz sont aspirés vers l'extrémité opposée des tubes par le fait d'une dépression créée dans l'avant du corps cylindrique où se trouve l'échappement de la vapeur provenant des cylindres. La vapeur, en s'échappant des cylindres, crée un vide qui est utilisé pour aspirer les gaz à travers les tubes de la chaudière.

La locomotive 3084, de la série 3001 à 3140, en état d'origine

L'idée de Marc Seguin

Le problème des premières locomotives est le manque de puissance: en guise de chaudière elles ont, en quelque sorte, une simple bouilloire, mais de grande dimension. Le feu, placé dessous, chauffe le fond de la bouilloie à la manière d'un fourneau chauffant une marmite. Augmenter la puissance, cela veut dire augmenter la production de vapeur, donc, pour Marc Seguin, la surface de contact entre les gaz chauds venant du foyer et l'eau froide de la chaudière. Il songe à des tubes traversant la chaudière et conduisant les gaz du foyer, et il dépose, en 1828, un brevet concernant un "générateur tubulaire" ou, plus communément, une chaudière tubulaire.

Pour sa ligne de Saint-Etienne à Lyon, Marc Seguin achète deux locomotives Stephenson, auxquelles il ajoute la sienne, construite spécialement avec sa chaudière tubulaire. Les locomotives Stephenson vont au pas, et celle de Marc Seguin, pourtant plus légère et plus petite, roule à 40 km/h, remorquant un train chargé de pièces de fonte ! La chaudière de Seguin produit quatre fois plus de vapeur que celles, comparables en dimensions, de Stephenson par le simple fait de la présence des tubes.

La locomotive 3049 du PLM transformée par le montage d'une chaudière aquatubulaire, système Robert. L'encombrement est manifeste !

Les essais de l'ingénieur Robert

Au début du siècle, divers réseaux font procéder à des essis d'une chaudière qui, bien que tubulaire, est de conception complètement différente. Ici les tubes ne contiennent pas les gaz du foyer, mais l'eau de la chaudière. C'est ainsi que le réseau francais du Nord, en 1904, adapte une chaudière aquatubulaire sur une Atlantic, la 2741, puis fait construire deux locomotives prototypes, de type 232, dont l'une a une chaudière aquatubulaire. L'ingénieur Robert a pu faire des essais sur le PLM algérien à la même époque, puis les continuer avec le PLM proprement dit en 1910 en faisant transformer une locomotive de type 031, la 3049. Ces essais sont motivés par le fait que la chaudière aquatubulaire aurait, en théorie, un meilleur rendement. Ceci en raison de la moindre déperdition thermique et du meilleur échange de la chaleur puisque les gaz entourent l'eau. Mais à l'usage on découvrit que la chaudière aquatubulaire donnait des fuites, notamment aux rivures inférieures du corps cylindrique ou à l'insertion des tubes de foyer sur les collecteurs inférieurs. En outre, des entraînements d'eau se produisaient et nuisaient au fonctionnement correct de cylindres, sans compter la surconsommation d'eau constatée. C'est pourquoi la plupart de ces locomotives ont reçu une chaudière traditionnelle à tubes à fumée classiques peu après les essais.

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