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Les chemins de Fer à l'époque de la vapeur :

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Le moteur Compound

Pratiqué initialement sur les moteurs de marine, le compoundage constitue un grand progrès pour les locomotives à vapeur de la fin du XIXème siècle. Cette technique donne certes des locomotives très performantes, mais au prix d'une plus grande complexité et d'une grande finesse de conduite de la part de mécaniciens plus qualifiés. Elle ne rencontra pas l'approbation de tous les réseaux et occasionna l'un des plus grands débats techniques de l'histoire des chemins de fer.

Anatole Mallet, père de la locomotive compound

L'ingénieur d'origine suisse Anatole Mallet, installé en France, présente, à l'Exposition de Paris de 1878, une très curieuse locomotive destinée au petit cheminde fer de Bayonne à Biarritz, et construite par les Ets Schneider du Creusot. Elle résout le problème posé par l'excès de consommation des locomotives dû au manque d'"adiabatisme" des parois des cylindres, c'est-à-dire leur imperméabilité à la chaleur. Le remède est le compoundage, qui a si bien réussi dans la marine : la locomotive de Mallet comporte 2 cylindres, un haute pression et un basse pression, dans lesquels la vapeur travaille successivement. Surnommée la "boiteuse", du fait de ses deux cylindres inégaux, la locomotive fonctionne très bien et se révèle très économique.

Schéma de principe de fonctionnement du système Compound (Collection Lamming)

Le compound fait "tache d'huile"

Sur les traces d'Anatole Mallet, les ingénieurs Borodine en Russie et Von Borries en Allemagne s'intéressent au compoundage; l'Allemagne en fait même une règle générale pour ses machines express jusque vers 1910. L'ingénieur Webb, en Angleterre, et l'ingénieur de Glehn, en France, généralisent ce procédé sur de remarquables locomotives. A la fin du 19eme siècle, d'après André Chapelon, les trois éléments fondamentaux de la locomotive moderne sont réunis : le compoundage, les tubes à aillettes et le bogie à rappel.

Les hésitations

Pourtant, durant les décennies suivantes, le compoundage va être remis en question. Des compagnies comme le PLM, en sortant leurs premières Pacific en 1909, n'ont pas encore de doctrine en la matière et font faire des séries à simple expansion et d'autres compound : si les machines à simple expansion sont de conduite plus facile et semblent plus robustes, les autres fournissent 2425 CV contre 2050 CV et consomment, selon les efforts, 25 à 50 % de moins. D'autres réseaux français, comme le PO et le Nord, passent définitivement au compound, et avec des locomotives remarquables, surtout en matière de vitesse.

Les ingénieurs des réseaux américains, eux, en dépit des 221 compound du Philadelphia & Reading de 1885, restent par la suite fidèles à la simple expansion, préférant des solutions simples et éprouvées pour un réseau aux conditions dures et aux locomotives "banalisées", c'est-à-dire conduites par des équipes différentes se relayant en cours de route. L'apogée de la vapeur aux Etats-Unis est bien la machine articulée à simple expansion. Les ingénieurs allemands, lors de la création de la Deutsche Reichsbahn en 1920, reviennent à la simple expansion avec les Pacific unifiées des séries 01 et 03, très réussies cependant et qui deviennent la locomotive type de l'apogée de la vapeur dans ce pays. Par contre, l'ingénieur Gölsdorf, en Autriche, préfère le compoundage pour ses très belles locomotives à bissel avant et bogie arrière si caractéristiques.

Exemple de machine à moteur Compound : Les 231 E (ici la N° 36 de Calais) (Collection Lamming)

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