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Le
moteur à simple expansion
C'est le premier type de
moteur, celui des débuts, dans lequel la
vapeur ne travaille qu'une seule fois
avant de s'échapper dans l'atmosphère.
Par la suite apparut le moteur compound
à double expansion, mais ce progrès ne
signifia nullement la disparition du
moteur à simple expansion, bien au
contraire. Bien des ingénieurs
restèrent fidèles au moteur primitif
pour de nombreuses raisons.
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Le principe du
moteur à simple expansion

Schéma de
principe.
Ce moteur comprend les
cylindres, les pistons et leurs tiges,
les crosses de tiges de piston et leurs
glissières, les bielles motrices et d'accouplement,
et le système de distribution. En un mot,
il comprend tous les organes nécessaires
à la transformation en énergie
mécanique (mouvement rotatif) de celle
produite par la chaudière. Toutefois, le
moteur à vapeur utilisé par les
locomotives est à double effet: la
vapeur est admise tantôt d'un côté,
tantôt de l'autre côté du piston, ceci
pour actionner le piston alternativement
dans un sens puis dans l'autre (contrairement
au moter à essence automobile qui n'utilise
qu'une face du piston. De plus, les
locomotives à simple expansion ont 2 ou
parfois 3 cylindres. Avec 2 cylindres
décalés de 90° et travaillant, comme
il se doit, sur le même essieu moteur,
on obtiendra, pour chaque tour de roue, 4
poussées successives. Avec 3 cylindres
décalés à 120 °, on obtiendra 6
poussées. L'effort moteur est donc assez
constant, surtout si l'on considère qu'il
ne s'agit nullement d'explosions brusques
comme dans le cas du moteur automobile. D'ailleurs,
c'est pour cela que le moteur à vapeur
ne "cale" pas à basse vitesse
et qu'il dispose de toute sa force au
démarrage. La locomotive à vapeur est
inégalable pour "arracher" en
douceur un train très lourd, les
premiers centimètres du parcours se
faisant dans un silence complet avant le
premier coup d'échappement.
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La position
des cylindres : un grand débat
Toujours placés à l'avant,
les cylindres peuvent être soit à l'extérieur
des longerons du châssis (et donc bien
apparents), soit à l'intérieur. Cette
alternative fit l'objet d'un grand débat
vers la fin du XIXe siècle : les
ingénieurs anglais préféraient les
cylindres intérieurs, parce que ceux-ci,
placés au centre de la locomotive près
de l'axe médian, créaient moins de
mouvements parasites et donnaient des
locomotives plus stables. Les ingénieurs
des autres pays, comme l'Allemagne, les
Etats-Unis, l'Italie, l'Autriche,
préféraient des cylindres extérieurs,
ceux-ci étant plus accessibles pour la
maintenance, et parce que cette
disposition dispensait du fragile essieu
coudé en forme de vilebrequin.
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Exemple de
machine à moteur à simple expansion :
La 141 R
Disposition et
emplacement des tiroirs
Les tiroirs ont pour rôle d'admettre
la vapeur alternativement sur chaque face
du piston. Ils sont commandés par une
contre-manivelle placée sur l'essieu
moteur attaqué par la bielle motrice.
Ils peuvent être plans ou cylindriques,
c'est-à-dire que le tiroir proprement
dit coulisse sur une "glace"
plane ou dans un cylindre usiné dans la
fonte du cylindre. Dans les machines à
cylindres intérieurs, les tiroirs sont
placés entre les cylindres et sont
actionnés directement par des coulisses
de l'essieu moteur. C'est la disposition
la plus simple et celle d'origine des
premières locomotives anglaises. L'augmentation,
toutefois, des diamètres des cylindres a
conduit les ingénieurs à les placer
parfois à l'extérieur des longerons (cas
des locomotives italiennes ou belges).
Dans les machines à cylindres
extérieurs, on peut placer les tiroirs
à l'intérieur, et on les commande par
des bielles intérieures. Les machines
américaines, pour des questions de
facilité d'entretien, ont toujours eu
leurs tiroirs placés extérieurement, au-dessus
des cylindres. Cette pratique s'est
généralisée en Europe et elle est
restée définitive jusqu'à la fin de la
traction vapeur. Les tiroirs sont
contenus dans des "boîtes à
tiroirs" placés sur les cylindres,
dans la même enveloppe.
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